L'institut la Tour

La Tour est née au XIII° siècle, avec sa sœur jumelle. Toutes deux délimitaient le domaine de Philippe Le Bel à Passy.

Au XIV° siècle elles furent reléguées à un rôle de prison, au XVIII° siècle transformées en moulin ; la voie menant au château royal de la Muette se nommait alors Moulin de La Tour.

Elles furent partiellement détruites en 1826, une seule fut restaurée, et donna son nom à la rue de La Tour…

L’Institut de La Tour a plus de 100 ans. Il a participé à sa façon à l’Histoire de France. On mesure, là aussi, les grands changements qui ont modifié les relations entre l’Église et la société française, subissant le contre coup des épreuves qui ont affecté la nation, en particulier pendant les deux guerres.

Combien de changements ? Que de générations qui en ont été témoins se sont succédé, combien de milliers d’élèves en ont été marqués pour la vie ?…

1901
1901

Les sœurs de Sainte Clotilde s’installent au 86 rue de la Tour : elles succèdent aux religieuses italiennes qui avaient remplacé Mesdames Bernier et Drapier, institutrices laïques qui y avaient ouvert une institution de jeunes filles en 1864.

Juillet 1903

L’école, qui rassemble une centaine d’élèves externes et demi-pensionnaires, est fermée par décret de l’Etat. C’est la période des lois hostiles aux congrégations et de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

1904

La querelle qui divise les français à propos de la religion atteint son point culminant ; pour sauver l’établissement, les religieuses de Sainte Clotilde vont devoir se séculariser et quitter leur costume religieux. La congrégation rouvre les portes de La Tour en janvier comme maison laïque, avec pour directrice Mademoiselle…Lire la suite

La congrégation de Sainte-Clotilde

La congrégation de Sainte-Clotilde, comme d’autres, est dissoute, ses biens sont confisqués. Mais la scolarité continue, La Tour vit et se développe, avec 100 élèves dont 50 internes.

L’école s’agrandit

Il faudra songer à des agrandissements : ils se font alors sur le terrain du n°90. La Tour prend les caractéristiques éducatives qui resteront les siennes, et qui lui viennent de l’esprit de la congrégation. La vie se poursuit dans un climat familial, une simplicité de relation entre les éducatrices…Lire la suite

La Croix Rouge
La Croix Rouge

Une partie des locaux sert à la Croix Rouge, et les soldats blessés de l’ambulance 229 côtoient les élèves, moins nombreuses.

La Tour se développe

La Tour se développe ; elle acquiert les n° 90 et 92, construit le réfectoire en entresol, et une nouvelle chapelle. En 1931, les jeunes pensionnaires sont établies à Conflans-Sainte-Honorine, où s’ouvre en même temps une école ménagère. 1937 voit le développement du sport scolaire, avec une première grande fête…Lire la suite

Seconde guerre mondiale

La première année de la seconde guerre mondiale 1939-1940 entraîne un regroupement des élèves à Pellevoisin, dans le Centre de la France. Les élèves sont logées sous des tentes, dans un campement de fortune. De retour à Paris, Mère Marie Saint Luc fait le marché, et pendant les alertes, les élèves…Lire la suite

La Tour survit

Les religieuses reprennent leur habit religieux, et l’uniforme des élèves passe de violet à gris, agrémenté, pour les méritantes, de rosettes et distinctions, de couleurs variées selon les récompenses. La Tour aura survécu à la dissolution de la congrégation et à la confiscation de ses biens, ainsi qu’aux deux guerres…Lire la suite

Accueil des familles russes

Les familles orthodoxes de l’émigration russe ayant dû fuir leur pays confient leurs filles à La Tour. Elles sont accueillies dans toutes les classes, certaines sont pensionnaires. Rue Cortambert, un foyer (de Sainte Olga) les réunira le soir pour permettre l’approfondissement de leur patrimoine propre, culturel, linguistique et religieux. La…Lire la suite